La philosophie pratique de Charles Pépin : «Nous nous découvrons des  ressources de joie de vivre qu'on ne soupçonnait pas»

D’une certaine manière, chaque émotion esthétique nous rappelle que nous pouvons être créateurs.

Le mystère, souvent, nous effraie. Nous avons peur de ce que nous ne comprenons pas. La beauté, elle, nous propose une expérience heureuse du mystère. Peut-être est-ce finalement sa plus grande vertu : nous apprendre à aimer ce que nous ne comprenons pas.

Pour réussir vraiment à s’écouter, il suffirait peut-être qu’aucune de nos facultés ne l’emporte sur les autres. Si notre raison s’impose, c’est à elle que nous obéirons. Si notre sensibilité triomphe, c’est elle que nous suivrons. Lorsque aucune de nos facultés ne l’emporte, c’est à nous-mêmes que nous ferons confiance. Nous en sommes tous capables.

La rencontre, la vraie, explose le temps linéaire objectif.

La compétence se mue donc plus facilement en confiance lorsqu’elle nous permet de progresser dans la connaissance que nous avons de nous-mêmes, de nos ressources et de nos qualités, de nos goûts ou de nos dégoûts…Aucune confiance en soi durable n’est possible sans connaissance de soi, sans creuser un sillon qui nous correspond.

Entraînez-vous

Nous avons besoin de la beauté pour éprouver autrement la vie en nous, pour être présents à nous-mêmes de manière plus pleine et plus complexe. La beauté nous aide à accueillir le mouvement de la vie en nous.

C’est toute l’ambiguïté de la notion de « ressources humaines ». Terme scandaleux d’une part : l’humain n’y est qu’une ressource parmi d’autres. Magnifique idée, d’autre part : que le travail soit pour chacun, l’occasion de développer tout l’éventail de ses « ressources humaines ».


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